1. Radiographie.




Ci dessous : la radiographie de la main d'une femme.


a)Histoire :


La radiographie utilise les rayons X comme outil d’analyse. D’où viennent ces rayons ? Qui les a découverts ? Et quelles sont leurs caractéristiques ?C’est un scientifique allemand ayant vécu aux Pays-Bas nommé Wilhelm Röntgen (1845-1923) qui, sans le faire exprès, découvrit la présence de rayons inconnu. Il travaillait sur un tube cathodique lorsqu’il aperçut la fluorescence d’un écran composé de platine et de cyanure qui se trouvait sur la trajectoire des électrons émis par ce tube. Ces rayons s’impressionnent sur les plaques photographiques. Röntgen décide de nommer ces rayons par la lettre de l’inconnue en mathématiques : les rayons X. Il réalise en 1895 la première radiographie de l’histoire, celle de la main de son épouse Berta Röntgen.






...Le phénomène se répand très vite. Dès 1896 les premiers services d’imageries médicales ouvrent. Röntgen reçoit le premier Prix Nobel de Physique en 1901. Pour faire avancer la médecine, Röntgen décide de ne pas déposer de brevet sur cette découverte.


b)Principe


...Les rayons X ne traversent pas toutes les matières, les matières trop denses les arrêtent.Lors d’une radiographie, on utilise une source émettant ces rayons X vers un film d’impression, les mêmes films qu’utilisent les photographes professionnels, seul le format change. L’individu concerné par la radiographie se place sur la trajectoire des rayons. Certains tissus du corps comme la graisse, les muscles ne sont pas très denses, ils sont qualifiés de « mous ». Les os constituent les tissus les plus denses et rigides de notre corps.


Lorsque les rayons traversent le corps entier, il passe à travers les tissus « mous » et s’impressionnent en noir sur le film. Face aux os, ces rayons sont arrêtés, de ce fait les particules ne s’impressionnent pas.

...Cette méthode a, depuis l’expansion de l’informatique, été remplacé par le numérique. Pour créer une image numérique on remplace le film par une couche d’iodure spécial (iodure de césium). Celui-ci transforme, par ses caractéristiques chimiques, les rayons X en électrons. L’ordinateur crée un minuscule point blanc à chaque électron. Cette quantité énorme de points blancs forme l’image que le radiologue voit.


.................


Lorsque l’on a besoin de visualiser certains organes moyennement ou peu dense on utilise un produit de contraste. On l’injecte par voie orale, veineuse ou artérielle. Ce produit se fixe sur l’organe cible et bloque les rayons X qui lui parviennent. Cela blanchi l’image. Ce produit n’est efficace que sur un petit nombre d’organes (reins, cavité intra-articulaire dans les genoux ou l’épaule).Une technique permettant la reconstitution en 3 dimensions existe. Il faut pour cela, avec une faible dose de rayons X, prendre deux images simultanées de face et de profil.


a) Le scanner (ou tomodensitométrie)


...La radiographie "classique" utilise la propriété des rayons X de traverser l'organisme et d'impressionner une pellicule photographique. Comme les différentes parties du corps réagissent différemment aux rayons X certaines se laissent traverser totalement, d'autres les arrêtent. On voit, sur la radiographie, les contours des organes traversés.


...Avec les progrès considérables accomplis dans la sensibilité des films photographiques, les doses de rayons X délivrées diminuent. Cependant, de même que deux personnes marchant rapprochées l'une derrière l'autre avec le soleil dans le dos, ne voient sur le sol qu'une seule ombre de leurs deux silhouettes, les ombres des organes traversés par le faisceau de rayons X sont confondues sur la plaque photographique.


...Le scanner, ou tomodensitométrie, résout ce problème en réalisant, pour la zone étudiée, des images de coupes fines sous différents angles : il permet ainsi une visualisation "en profondeur". Pour ce faire, au lieu d'être fixe, le tube générant les rayons X tourne autour du patient : c'est lui qui est contenu dans l'anneau entourant la couchette sur laquelle est allongé le patient (Voir image A sur la page suivante).


...Ici, pas de plaque photographique mais un détecteur : situé en face du tube émetteur de rayons X et tournant en même temps que lui, il mesure l'intensité de sortie du faisceau de rayons X, après qu'il ait traversé l'organisme. Un puissant système informatique traite (en quelques secondes) les millions de données acquises durant l'examen et les traduit en images sur un écran (imprimées ensuite sur un film photographique). Les différences d'absorption des rayons X par les tissus sont traduites en niveaux de gris (du noir au blanc). Le plus souvent, afin d'améliorer encore la qualité des images, on injecte au patient un produit de contraste à base d'iode

.................................................Cliché d'un scanner cérébral